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Chute au bloc opératoire: tous responsables?

Claire Cénac, juriste MACSF

La collaboration entre le chirurgien, l’anesthésiste et le personnel infirmier est essentielle pour la sécurité du patient au bloc opératoire. L’obligation de surveillance d’un patient endormi ou en phase de réveil est donc propre à chaque professionnel de santé participant à sa prise en charge. Il en va de même pour l’obligation d’information, qui incombe à chaque praticien. Illustration avec deux cas issus des dossiers de sinistre de la MACSF.

Lire l'article: https://bit.ly/43gOvc3 

Faire la check-list matériel 48 heures avant toute intervention programmée

Points clés et solutions pour la sécurité du patient

OUTIL D'AMÉLIORATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES - Mis en ligne le 17 mars 2023

L’organisme agréé pour l'accréditation des chirurgiens orthopédistes et traumatologistes, Orthorisq, propose à tous les professionnels concernés par l'utilisation de dispositifs médicaux implantables (DMI) ou stérilisables (DMS), une check-list  permettant d'améliorer la gestion de ces dispositifs. La solution pour la sécurité du patient (SSP) "Faire la check-list matériel 48 heures avant toute intervention programmée"  en détaille la mise en œuvre. 

Cl orthorisq

Contexte et enjeux

La base de retour d’expérience du dispositif d’accréditation, appelée base REX-HAS, collecte les évènements indésirables associés aux soins (EIAS) survenus lors de la pratique quotidienne des médecins et des équipes médicales engagés. Les enseignements qui en sont tirés se traduisent notamment par l’élaboration de SSP permettant d’améliorer les pratiques, de réduire la survenue des évènements ou d’en atténuer les conséquences. Les SSP de type 2 sont des productions réalisées par les organismes agréés pour l'accréditation sur les risques d’une spécialité.

Les incidents liés à un DMI ou DMS représentent le quart des EIAS enregistrés dans la base REX-HAS d’Orthorisq (n = 7500/29600). Par ailleurs, ​plusieurs études successives, réalisées en 2009, 2017 et 2020 et deux enquêtes de pratique menées en 2020 et 2021 montrent une persistance du problème malgré les alertes transmises par Orthorisq, et la diffusion en 2018 de la SSP de type 3 « No Go au bloc opératoire : comment renforcer les barrières de sécurité ».  

L'enjeu de cette SSP est de limiter le nombre et/ou les conséquences d’EIAS associés à l'indisponibilité de DMI ou DMS (absents, non stériles, non fonctionnels…), par une collaboration étroite entre les secteurs de soins et ceux de gestion du matériel chirurgical avant l’admission du patient. 

Analyse

L’analyse approfondie de 219 EIAS associés à un problème de DMI ou DMS et déclarés entre 2018 et 2020 par Orthorisq a mis en évidence que 70 % d’entre eux était liés à un DMI non disponible. Ces EIAS ont entraîné des changements complets de technique opératoire (n = 109), des annulations (n = 30) et des retards d’intervention (n = 23), ainsi que des reprises post-opératoires à distance (n = 12). 

Par ailleurs, deux enquêtes de pratiques ont été réalisées auprès des adhérents d’Orthorisq : 

sur la gestion des DMI en 2020 (1 573 répondants), dans laquelle plus de 75 % des répondants ont indiqué avoir déjà été confrontés à des non-disponibilités de matériel ; 

sur la check-list « matériel 48 heures avant toute intervention programmée » en 2021 (1 327 répondants), dans laquelle plus de 90 % des répondants ont indiqué souhaiter mettre en place une telle check-list dans leur pratique. 

Comment réduire les risques ?

Cette SSP propose une check-list « matériel 48 heures avant toute intervention programmée », qui a pour objectif d’améliorer la traçabilité et la communication entre les professionnels concernant la gestion des DMI et/ou DMS (demande du matériel, commande, vérification de la conformité…), et d’émettre des alertes si besoin. Cette SSP propose également une liste de prérequis à mettre en œuvre en parallèle de cette check-list. 

Cette SSP s’adresse à l'ensemble des professionnels concernés par l’utilisation de DMI ou DMS chez l’enfant ou l’adulte : équipes des services de soins et du bloc opératoire, professionnels de la gestion des matériels et des dispositifs médicaux de chirurgie, etc.

 

AspecReprésentation du nombre de particules émises par une personne au repos et en activité. (Source guide ASPEC [association pour l’étude et la prévention de la contamination], le traitement de l’air, salle propre, environnement maîtrisé et zone de confinement).

Prévention des infections du site opératoire en chirurgie prothétique articulaire : les contaminations exogènes, rôle du comportement de l’équipe chirurgicale et de l’environnement

Gabriel Birgand , Christian Delaunay , Philippe Boisrenoult, Jean Kany , Sébastien Lustig, Emmanuel de Thomasson 

 

Résumé

La contamination endogène du site opératoire est bien connue, tout comme la maîtrise de son risque par l’antibioprophylaxie et la correction des facteurs de risque liés au patient. Bien que moins fréquente, les infections du site opératoire peuvent avoir une origine exogène, en particulier par le biais de microparticules se trouvant dans l’air et venant contaminer la plaie opératoire. Ces microparticules sont produites pour partie par les membres de l’équipe chirurgicale et dispersées notamment par leurs mouvements ainsi que les flux d’air générés par les ouvertures de portes. Elles peuvent, en sédimentant, contaminer la plaie opératoire ou les instruments. La déconcentration de l’équipe peut aussi retentir sur la sécurité du geste opératoire. L’ambiance sonore lors de l’intervention est susceptible de perturber la concentration des membres de l’équipe chirurgicale et être responsable d’une moindre observance des règles d’asepsie. Ces comportements à risque s’intègrent dans un cadre plus global, contraint par une architecture, une organisation, des normes sociales et culturelles. Enfin, l’utilisation de tablettes, ordinateurs ou téléphones portables en salle d’intervention, pour un usage professionnel ou personnel, ont augmenté les risques de contaminations manuportées et devrait imposer la mise en place de protocoles de bionettoyage au même titre que les surfaces du bloc opératoire. À travers cette présentation, nous aborderons les données actuellement disponibles sur le sujet, et définirons les perspectives d’améliorations sur la base d’expérimentations scientifiques et de méthodes issues des sciences humaines et sociales.

Le guide de bonnes pratiques de traitement des dispositifs médicaux réutilisables de la SF2H est désormais en libre accès sur leur site. La version 2 de la foire aux questions est parue le 4 avril.
 

Contenu du guide:

  • Généralités sur le traitement des DM réutilisables
  • Eléments organisationnels et architecturaux
  • Procédés de désinfection et stérilisation à basse température
  • DM complexes ou particuliers
  • Gestion du risque infectieux lié à l’introduction d’un nouveau DM
Sf2h 1

Date de dernière mise à jour : 06/10/2024